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Grm Works

Ferreyra Beatriz

Grm Works

Label: Recollection Grm

Genre: Jazz / Avant Garde

Availability

  • LP €19.99
    Out of Stock

Cut by Rashad Becker at Dubplates & Mastering, Berlin, November 2014
Digital Transfer: Jonathan Fitoussi
Translations: Valérie Vivancos
Layout: Stephen O'Malley
Photos: Laszlo Ruszka (1983/87) © Ina, Bernard Perrine (1969)
Coordination GRM: Christian Zanési & François Bonnet

Executive Production: Peter Rehberg


Demeures aquatiques (1967)


7’30  Le flux affronte sans cesse le reflux. Tout est là. C’est cette tentative perpétuelle d’interpénétration du solide et du fluide que j’ai voulu illustrer dans cet essai de démarche à travers la terre, la mer, l’air : les éléments se chevauchent, se replient en eux-mêmes, explosent en particules infimes vers des zones doucement étales. La sensation de fixité apportée par la répétition obsessionnelle d’un même objet sonore se dilue et se brise par ce dialogue établi entre des êtres sonores de différente nature, pour se transformer en mouvement. Cette œuvre électroacoustique en deux parties nettement différenciées puise sa source sonore à partir d’instruments classiques et d’instruments moins orthodoxes – tôles, tiges de verre, etc. – inventés par les frères Baschet. J’ai voulu montrer le contraste entre la répétition rythmique d’un même objet sonore qui donne une sensation de fixité, un goût électroacoustique, et la re-création continuelle d’une même sensation à travers des sons semblables mais jamais identiques. (BF)


Un fil invisible (2009)


À Christine Groult


Pièce inspirée des différentes étapes de l’Alchimie du Moyen Age. Le processus alchimique est un processus de transformation, dont le véritable objet est l’alchimiste lui-même. Ici, ce processus est inextricablement mélangé avec la transformation des sons et la structure de l’œuvre. (BF)


Médisances (1968/69)


Cette œuvre électroacoustique pour 4 pistes a été réalisée à partir de la manipulation d’instruments d’orchestre, d’un arc à bouche, du souffle et avec la participation de quelques défauts techniques.
« Médisances » ne prétend nullement revêtir un caractère descriptif, et toute interprétation de cette musique à ce niveau relève du plus grand malentendu.
Honni soit qui mal y pense ! (BF)


Les Larmes de l’inconnu (2011)


Il y a autant de Qâbales que de Qâbalistes » (Carlo Suarès). Première partie d’une œuvre inspirée par les Qâbalistes Carlos Suarès (la conscience-énergie), Rivka Cremici (le charme de l’énergie mystique) et Shinta Zenke (l’éblouissante calligraphie hébraïque) auxquels je dédie cette musique. La Qâbala exprime, par ses lettres-nombres, trois différents niveaux de « l’équation primordiale de l’univers » : le niveau de l’archétype, celui de la manifestation et l’incarnation, et celui de l’universel et du cosmique. Les schèmes construits par les lettres, les nombres et les trois niveaux de compréhension de l’univers seront les sources d’inspiration que soutiendront la totalité de l’oeuvre.
Je remercie le magnifique flûtiste Hernan Gomez pour sa gentillesse et sa musicalité lors de sa prise de son. (BF)


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Il y a dans la musique de Beatriz Ferreyra une force magnétique qui génère un style parfaitement reconnaissable. Le sens et l'intuition du son pourraient le définir. Et, que ce soit dans ses premières œuvres  ("Médisances", "Demeures aquatiques"), ou dans les plus récentes présentées ici, on sentira aisément une personnalité musicale éprise de liberté. Pionnière au côté de Pierre Schaeffer dans les années 50 et 60, elle a collaboré à l’élaboration du fameux Solfège de l’Objet Sonore avant de s’affranchir de l’institution pour se consacrer à la création d’une musique exigeante et indépendante.


(Christian Zanési & François Bonnet, Paris, 2015)